Ce jeudi 12 janvier 2023, chez nos confrères de la Radio Espace dans leur émission ‘’Les Grandes Gueules’’, Pr Hassane Bah a été interrogé sur l’affaire de viol dans laquelle l’artiste Ans-T-Crazy est cité par une ‘’mineure’’. Il était question pour ce médecin légiste de donner quelques éléments du rapport médical, dont il avait la charge d’examiner. Sans gêne et avec toute honnêteté, il s’est confié aux questions des journalistes.
Selon Pr Hassane Bah : « J’ai reçu la fille sur la réquisition de la police de Yimbayah. Mais ce qui est important de savoir est que la fille avait eu la défloraison depuis et elle entretenait des relations. Il y a eu également des signes qu’on a constatés qui s’apparentent à un avortement. Il n’y a pas de légion au niveau du col de l’utérus mais ça pourrait être probablement l’utilisation des médicaments qui sont bien connus aujourd’hui que certains utilisent pour l’avortement. Donc c’est ce que nous avons constaté chez la fille. Nous confirmons les signes qui sont en rapport avec un avortement récent. Il y a des complications aigües et les complications chroniques de l’avortement. Les complications aigües c’est généralement les hémorragies mais elle ne présentait pas ces complications, elle n’avait pas de signe hémorragique et tous les éléments en rapport avec le saignement. Elle ne présentait pas tout ça. Maintenant quant aux complications lointaines, qui sont les complications chroniques ça, je ne pourrais pas le dire. Mais ce qui est certain, naturellement, est que des avortements peuvent entrainer des conséquences qui peuvent compromettre de façon dangereuse la santé de la reproduction » a-t-il expliqué.
A la question de savoir s’il y’a eu viol ou pas sur la mineure par l’artiste Ans-T-Crazy, le médecin légiste donne son avis : « Nous, on a donné les éléments en rapport avec la pénétration sexuelle donc tous ces éléments constitutifs de viol, il appartient au juge de qualifier le viol. Nous nous parlons d’agression sexuelle mais on a donné des éléments en rapport avec cette agression sexuelle plus les légions qu’on a retrouvées sont constitutives d’un viol » ajoute le médecin légiste, Pr Hassane Bah.
Ibrahima Diallo