Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit ce mardi 20 décembre 2022 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Le capitaine Moussa Dadis Camara est encore à la barre. Il est interrogé ce matin par les avocats des parties civiles. Comme hier, aujourd’hui aussi, le capitaine s’emporte face aux questions de Me Alpha Amadou Ds Bah. Surtout quand ce dernier affirme qu’il tenait des discours creux en son temps, notamment par rapport à la lutte contre la gabegie financière alors qu’il n’était pas un bon exemple. Une autre question a été posée sur le soutien qu’il a souvent apporté au professeur Alpha Condé lors des échéances électorales. Dadis répond qu’il l’a fait au profit de sa communauté dans le but d’éviter des conflits entre celle-ci et d’autres communautés en Guinée forestière. Dadis se vante souvent d’avoir apporté aux caisses de l’Etat sous son magister une somme de 22 millions de dollars dont l’origine n’est pas dévoilée. Me Alpha Amadou DS Bah lui demande la destination de cet argent. L’accusé s’est abstenu de répondre à cette question. L’avocat informe par la suite qu’il y a une procédure pendante en justice contre Dadis et Sékouba Konaté par rapport à cet argent à l’initiative de l’office de répression des délits économiques et financiers.
Tantôt il répond aux questions des avocats avec virulence, tantôt il s’emporte à la barre. L’attitude du capitaine Moussa Dadis Camara a encore fait l’objet de débat ce mardi devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Pour ses conseils la colère de leur client est saine, car estiment-ils, certaines questions posées à Dadis n’ont rien à voir avec les faits poursuivis. Ils ont demandé au tribunal de faire respecter les droits de l’accusé. Le parquet et les avocats des parties civiles et ceux de Toumba ont répondu qu’à cette barre, il n’y a pas de super accusé ou de moindre accusé. Ils ont demandé à l’ancien commandant en chef des forces armées guinéennes d’accepter de se mettre dans la peau de l’accusé et non dans celle d’un ancien Président dont il donne souvent l’impression. Le président du tribunal Ibrahima 2 Tounkara a tranché que devant lui, tous les accusés se valent. Il a promis de se battre pour le respect des droits de tous. L’interrogatoire se poursuit à présent.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info