Le capitaine s’emporte quand on qualifie son régime de dictatorial ou quand on affirme qu’il s’était substitué aux procureurs en 2009 pour faire arrêter des populations. En répondant aux questions d’une des substituts du procureur au tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, l’accusé a déclaré que ce qu’il a fait en 11 mois, aucun Président ne l’a fait en Guinée. Il demande à la dame de laisser tomber les déclarations faites sur les réseaux sociaux. Dadis est allé jusqu’à dire que les jeunes magistrats qui le jugent maintenant sont les fruits de sa vision. Il affirme par la suite que l’histoire lui a donné raison. Djènè Keita tente de poser de nouvelles questions, mais difficilement. Dadis refuse de répondre à ses questions, ne la trouvant pas professionnelle. Aussitôt le procureur Algassimou Diallo demande une suspension de l’audience. L’audience est pour le moment suspendue.
Le capitaine Moussa Dadis Camara parle très souvent des manifestants qui se seraient saisis des armes de guerres dans un commissariat de Conakry, mais il parle moins des populations qui ont été tuées et des femmes violées au stade du 28 septembre 2009. Le constat a été fait par le procureur Algassimou Diallo. Ce n’est pas parce qu’il n’avait pas d’égard pour les victimes, mais c’est parce qu’il était choqué par l’agissement des leaders politiques, notamment Alpha Condé a commenté le capitaine Moussa Dadis Camara. L’accusé affirme qu’il ne se rappelle plus si des drapeaux avaient été mis en berne ou si une journée de deuil national avait été décrétée après le massacre du 28 septembre 2009. L’interrogatoire de l’ancien président du CNDD se poursuit au Tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.
Le feu général Lansana Conté l’a préparé, il s’est investi par la suite pour la prise du pouvoir après le décès de ce dernier, a encore une fois rappelé le capitaine Moussa Dadis Camara, dont l’interrogatoire se poursuit ce lundi au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Il dit avoir été informé du décès de Conté dans un lieu de réjouissance à Kaporo par le biais de Keletigui Faro. Toumba n’était pas présent, a-t-il précisé. Pourtant, lors de son interrogatoire, l’ancien aide de camp avait affirmé qu’il a été la première personne à informer Dadis du décès de Conté alors qu’ils étaient tous dans un motel avec d’autres hommes.
Ahmed Sékou Camara