Soupçonné des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité, le préfet de Télimélé, le colonel Mamadou Lamarana Diallo et ex préfet de Dinguiraye serait absent du pays depuis plusieurs semaines.
Parti aux États-Unis d’Amérique pour des raisons de vacances, il y a de cela 2 mois environs, cet officier de l’armée guinéenne n’est toujours pas rentré à Télémlé pour reprendre le service.
Nous apprenons également que sur la liste du ministère de la Justice, Garde des Sceaux et des Droits de l’Homme, publiée le 03 novembre dernier, l’ex préfet de Dinguiraye occupe le 108ème rang.
Selon notre source, cette absence n’est pas sans conséquence dans cette préfecture qui abrite plusieurs sociétés minières. « L’administration est au point mort au niveau préfectoral. Beaucoup se demandent aujourd’hui si ce séjour prolongé n’est pas dû au fait qu’il soit cité par la CRIEF dans la longue liste de ceux qui sont accusés d’avoir détourné des fonds pendant l’ancien régime alors qu’il était préfet de Dinguiraye ! D’après plusieurs sources, il était apprécié par bon nombre de Télimélékas, particulièrement les sages et il avait engagé beaucoup de démarches pour le développement de la localité. C’est pourquoi on a jugé nécessaire de nous faire entendre », nous renseigne notre interlocuteur.
Nombreux sont les citoyens de Télimélé, résidents et ressortissants qui jugent inacceptable qu’une préfecture comme Télimélé avec quinze collectivités soit sevré de son préfet, pendant une si longue durée sans que le gouvernement n’en fasse cas. Surtout que dans les zones minières de Kawessi, Daramagnaki et Missira, il y a toujours des turbulences entre les sociétés et les citoyens impactés. Il est grand temps que cette situation puisse avoir un dénouement pour le bonheur de la population.
Nous apprenons également que : « le secrétaire général chargé des collectivités, cela fait 2 ou 3 ans, il est permanemment dans les zones minières de Daramagnaki, il ne vient presque pas au centre-ville, dans son bureau. À la préfecture, il n’y a que le secrétaire général de l’administration. C’est vraiment un problème, tout est paralysé, tout est à l’arrêt », a-t-il déploré.
Avec Médiaguinee