Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 28 novembre 2022 au tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. C’est l’interrogatoire du colonel Claude Pivi qui se poursuit à la barre. Il affirme qu’il n’a joué aucun rôle dans les évènements douloureux du 28 septembre. L’accusé rappelle que ce jour, il était aux trousses des militaires qui avaient détourné des véhicules à la Présidence. Il dit n’avoir jamais participé à une quelconque réunion le 27 septembre visant à prendre des dispositions contre la manifestation des forces vives à l’époque.
Selon lui, il y a des accusés comme Toumba Diakité qui ont choisi de dire les contre-vérités, notamment par rapport à la prise du pouvoir par Dadis en 2008. Il avait été bel et bien rencontré par la commission d’enquête internationale, mais l’entrevue a été brève. Coplan a déclaré qu’il a dit à ladite commission ce qu’il sait du dossier.
Les débats sur la personne qui dirigeait le régiment sous le capitaine Moussa Dadis Camara continuent de se poser au procès des événements du 28 septembre 2009. Le colonel Claude Pivi déclare sans persistance que c’est Toumba Diakité qui commandait le régiment après avoir arrêté les commandants Ayidor et Saa Alphonse Touré. L’aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara était lieutenant à l’époque alors qu’il fallait être commandant de grade pour pouvoir diriger le régiment, reconnaît cependant l’accusé. Lors de sa comparution, Toumba Diakité avait indiqué que le régiment était dirigé par le chef de l’Etat lui-même quand il a reçu et exécuté l’instruction de procéder à l’arrestation des commandants Ayidor et Saa Alphonse Touré.
Toumba a-t-il pleuré quand Coplan a menacé de l’arrêter après les événements du 28 septembre 2009 ? C’est la thèse que défend l’ancien ministre de la sécurité présidentielle sous le capitaine Moussa Dadis Camara depuis les premières heures de sa comparution. Cependant dans son procès-verbal dressé devant la gendarmerie, Claude Pivi déclare que quand il a menacé d’arrêter Toumba, ce dernier a répliqué pour dire qu’il ne peut pas l’arrêter. L’interrogatoire de Coplan se poursuit avec les avocats de Toumba au Tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info