Quand il y a manifestation, les organisations de défense des Droits de l’homme se mettent en état d’alerte. Elles ont observé celle de ce jeudi 20 octobre aussi. Ces organisations fustigent les actes de violences qui ont caractérisé les heurts entre manifestants et forces de maintien d’ordre. C’est le cas de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Selon Alseny Sall: « Nous déplorons toutes les violences qui ont été commises qu’elles soient le fait des agents des forces de sécurité, ou qu’elles soient le fait des citoyens manifestants. Nous déplorons surtout des pertes en vies humaines, des blessés, mais aussi des arrestations arbitraires contre des citoyens » a réagit le responsable de communication de l’OGDH.
A en croire plusieurs rencontrés sur l’Axe le Prince, dans le maintien d’ordre, des militaires ont appuyé des gendarmes et policiers sur le terrain. Face à cet état de fait, l’OGDH désapprouve cette démarche des autorités.
« La plupart de ces militaires disposaient d’armes à feu, qui pour nous, ne font pas partie des armes conventionnelles dans le cadre du maintien d’ordre » rappelle Alseny Sall.
Le recours aux forces armées n’est pas interdit, mais il obéit à des règles. « La loi sur le maintien d’ordre dit que le recours aux forces armées doit constituer un dernier recours et doit se faire de manière exceptionnelle sur réquisition du Président de la République » a précisé l’activiste.
Après les violences survenues, l’OGDH estime que les actions judiciaires ne doivent pas être sélectives. Si elles sont généralisées, les responsabilités sont mieux situées, a-t-il conclut.
Ahmed Sékou Camara pour www.lavoixdupeuple.info