Suite à l’appel à manifester du FNDC ce jeudi 20 octobre 2022 à Conakry, les hostilités ont commencé sur la route Le prince. De Bomboli non loin de Cosa à Hamdallaye Pharmacie en passant par une bonne partie de Bambéto, il n’y a plus de tranquillité. Des jeunes engagés ont érigé des barricades sur l’artère principale, se heurtent à l’opposition des forces de sécurité. Les deux s’adonnent présentement à un échange de pierres contre gaz lacrymogènes. La circulation est en train de prendre un coup. Des véhicules rebroussent chemin. Le commerce est complètement fermé. Cependant, des stations-services comme celle du rond-point de Bambeto fonctionnent.
Depuis la matinée de ce jeudi, des jeunes sont engagés à se faire entendre sur la chaussée sur l’axe le Prince. Des agents des forces de sécurité sont aussi mobilisés pour empêcher tout attroupement. Ce climat entraîne par endroit, notamment à Bomboly et à Hamdallaye, des jets de pierres contre des jets de gaz lacrymogène. Il a également occasionné la paralysie de toutes les activités. Même les établissements scolaires le long de la route sont en train de fermer. Nos reporters déployés dans la zone croisent des écoliers qui rejoignent leurs domiciles. Des citoyens désirant rejoindre leur lieu de travail sont confrontés à des difficultés. Il n’y a pas de moyens de déplacement, des taxi-motos qui circulent pour le moment sont chers se plaignent-il.
Dans le sillage de la manifestation à l’appel du FNDC ce jeudi, les affrontements se poursuivent entre Bambeto magasins et Hamdallaye sur l’axe le Prince. Des jets de pierres contre jets de gaz lacrymogènes s’accentuent sans discontinuer. Ils sont entremêlés par des tirs sporadiques. Toutefois les jeunes sont engagés à se faire entendre. Ils déversent des ordures et brûlent des pneus sur la chaussée. La circulation est paralysée, les activités y compris le commerce, aussi. Pour le moment les manifestants ont pris le dessus. Les policiers et gendarmes restent tout de même aux aguets. Ils viennent d’être renforcés par des bérets rouges armées. Arrivés à bord de plusieurs pick-ups, ils sont cantonnés au carrefour de Bambeto qui est complètement désert.
Ahmed Sékou Camara pour www.lavoixdupeuple.info