Des travailleurs de la société Winning Africa Shipyard Engineering S.A (WASE) sont en grève depuis plus d’un mois. En plus d’annoncer une plainte contre ceux qui ont barricadé le site de la société, la chargée des Ressources Humaines de cette société, madame Tenin Doumbouya a annoncé que ceux qui ne sont pas concernés par leur plainte peuvent reprendre le service. « A part les 32 personnes qui ont barricadé la route, c’est-à dire qui ont violé la loi, les autres travailleurs peuvent revenir le directeur l’a toujours dit la porte est grandement ouverte pour eux » a-t-elle rassuré.
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Interrogés par notre reporter, certains travailleurs estiment que leurs amis ‘’n’auraient pas déclencher ce mouvement de grève’’. Ce même avis est partagé par l’inspecteur général préfectoral de travail de Boké, Amadou Traoré, contesté par les grévistes.
De leur côté, les secrétaires syndicaux ont réagi face à ces déclarations. Selon eux : « Nos frères qui disent qu’on n’aurait pas déclencher cette grève, ce sont eux qui sont corrompus par les chinois, sinon on était tous dans ce mouvement pour la réclamation de nos droits car la délégation syndicale ne déclenche jamais une grève sans le consentement de ceux qu’ils représentent. Ils disent que les syndicats influencent les employés qui souhaitent travailler, tandis que ce sont les chinois eux-mêmes qui appellent ces travailleurs grévistes par menaces de licenciement, c’est-à-dire une politique de diviser pour régner. Même l’inspecteur avait appelé un des grévistes qui était en période du renouvellement de son contrat, en lui disant d’aller renouveler son contrat et travailler pour ne pas perdre son emploi, tandis que l’article 431.8 du code de travail dit : ‘’La grève suspend le contrat de travail ; le salarié recouvre son emploi en fin de grève et ne peut pas être sanctionné du fait de sa participation à la grève. L’employeur est dispensé de verser au travailleur sa rémunération correspondant à sa période de grève’’. Nous disposons des témoignages et vidéos de ces grévistes qui ont reçu des appels de menace » ont-ils souligné.
Par rapport à la plainte dont la société annonce depuis le lendemain de la grève de certains employés, les responsables syndicaux ont déclaré ceci : « Par contre, ils disent qu’ils ont porté plainte à la justice et ça fait 50 jours aujourd’hui on n’a reçu ni plainte, ni convention. Et les syndicats portent la voix de ces élus, pour nous, il n’y a pas de différence entre les 32 personnes et les autres ; nous sommes tous les grévistes et nous irons ensemble jusqu’à ce que la justice soit rendue » ont-ils conclu.
Oumar M’Böh pour www.lavoixdupeuple.info
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