Plus de 12.400 écoles ont été fermées en 2021 en Afrique de l’Ouest et Centrale en raison d’une flambée d’attaques et de menaces de violence contre les écoles, les élèves et les enseignants dans toute la région, a alerté l’ONU dans un nouveau rapport publié le 7 septembre 2022.
« À la fin de l’année scolaire 2021-22, plus de 12.400 écoles ont été fermées au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Mali, au Niger et au Tchad » a précisé le fonds Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
« Soit les enseignants ont fui, ne laissant personne pour enseigner, soit parce que les parents ont trop peur pour envoyer leurs enfants à l’école ou sont eux-mêmes dans un processus de déplacement forcé à répétition vers des zones plus sûres », a indiqué le fonds onusien.
Selon l’ONU, au total, 57 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes sont, actuellement, privés d’école en Afrique de l’Ouest et Centrale. Cela représente près d’un enfant non scolarisé sur quatre dans le monde.
« Ce chiffre est d’autant plus alarmant qu’il représente le double de la part de la région dans la population mondiale des enfants de l’âge correspondant (6 à 18 ans – 12,05%) », a souligné l’Organisation des Nations unies.
La principale raison avancée a été la fermeture ou la destruction de l’école (27%). La réduction des effectifs et de la fréquentation scolaire est également due au fait que 53% des enfants révèlent qu’ils ne se sentent pas en sécurité à l’école, et que près des deux tiers (64%) des enfants déclarent avoir peu ou pas d’espoir pour leur avenir.
Au Cameroun par exemple, l’insécurité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest anglophone du pays a forcé plus de 4400 écoles à fermer dans ces zones selon l’ONU.
Plus de 2000 écoles sont fermées au Burkina Faso, et plus de 900 le sont au Mali, à cause de l’intensification de la violence dans ces deux pays.
Dans les pays du Sahel central, Burkina Faso, Mali et Niger, les fermetures d’écoles attribuables aux attaques et aux menaces de violence ont été multipliées par six en un peu plus de deux ans à peine, précise le même document.
Pour une meilleure scolarisation des élèves, les Nations Unies exhortent les gouvernements, toutes les parties au conflit et la communauté internationale « à prendre des mesures concertées pour mettre fin aux attaques et aux menaces contre les écoles, les étudiants et le personnel scolaire en Afrique de l’Ouest et Centrale ».
Source: Anadolu