Ce lundi 5 Septembre 2022, le comité national du rassemblement et pour le développement ‘’CNRD’’, fera un an au pouvoir suite au coup d’état contre l’ancien régime que dirigeait Pr Alpha Condé, le 5 septembre 2021.
Ce dimanche 4 septembre 2022, une synergie de radios a été organisée dans laquelle les ministres et membres du CNRD et du gouvernement se sont succédés pour défendre les bilans de cette première année de gestion des militaires aux commandes du pays.
Lors de son passage devant des journalistes, le ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, le colonel Amara Camara a déclaré ceci : « les maux dont souffrait la Guinée [avant le 5 septembre 2021] étaient connus de tous. Mais la réponse se trouve très exactement dans les valeurs qu’incarne le Cnrd à savoir la rectification institutionnelle. Notre pays se trouvait dans une situation, du point de vue institutionnel ça n’allait pas. Cela avait trait à la Constitution. Il appartient aux armées de pouvoir jouer leurs rôles à un moment. C’est ce qui a été fait en donnant la chance à la Guinée de rectifier le cadre institutionnel carrément bloqué. Il y a également la refondation de l’Etat notamment la question relative à la moralisation de la vie publique. L’arrogance des hommes d’Etat était devenue une religion où la chose publique n’avait plus de pudeur. La personnalisation était la chose qui caractérisait l’action publique. Quand cela arrive dans un Etat, tous les fondements s’écroulent » a-t-il rappelé.
S’agissant des actions posées par le gouvernement de la transition, Colonel Amara Camara a énuméré quelques-unes : « des actions phares, ce sont les assises nationales. Il s’agit de partir de nos maux pour trouver la solution aux problèmes guinéens qui sont connus et qui sont le fait de nous-mêmes. Un pays sans justice, un pays sans les textes réglementaires, un pays sans lois est un pays qui, tous les jours, va se chercher. C’est pourquoi, le 5 septembre 2021, il fallait donner une chance aux Guinéens de sortir du trou. C’est en tout cela, l’action du 5 septembre était indispensable. Il faut aussi savoir que cela rentre dans le cadre des réformes difficiles parce qu’il y avait des pratiques enracinées avec le temps et pendant plusieurs décennies. On n’est condamnés de passer par là » a-t-il ajouté.
Etant donné qu’une transition est avant tout politique et le retour à l’ordre institutionnel, la question des leaders politiques dont certains principaux sont en exils ont été abordés lors de ce débat et à chaque occasion. Pour le ministre Secrétaire général de la Présidence : « Hier, c’étaient des personnes qui étaient interdites de sortir du pays, qui avaient leurs documents de voyage confisqués. Et au lendemain de la prise du pouvoir par le CNRD, tous ces documents ont été remis. Hier, on les a arrêtés à l’aéroport pour leur dire « ne sortez pas ». Aucune difficulté n’a été faite pour ces deux présidents de partis politiques pour sortir du pays. Et demain, s’ils décident de rentrer, il n’y a aucune restriction pour qu’ils rentrent en Guinée. C’est leur pays » a laissé entendre Colonel Amara Camara.
Autre invitée aussi sur un autre plateau, c’est la porte-parole du CNRD, colonel Aminata Diallo également Directrice générale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ‘’CNPS’’. Pour elle, le CNRD a hérité de nombreuses difficultés dans les secteurs notamment au niveau de la caisse de prévoyance sociale. Elle explique : « A notre arrivée, on a trouvé qu’il y avait beaucoup d’anomalies sur le fichier. On a essayé de corriger ces anomalies pour essayer d’enlever tout ce qui n’était pas logique et ce qui n’avait pas de fondement légal. Nous avons trouvé que les pensions étaient majorées. Pour ce qui est des pensions de réversion, l’Etat faisait sortir plus de 21 milliards de francs guinéens a la fin de chaque mois. Lorsqu’on a fait l’assainissement du fichier sur le leadership de l’autorité militaire, on s’est retrouvé à 12 milliards de réversion. En plus de çà, il y a l’application du décret 977 de la valeur du point d’indice qui a été appliquée sur tous les pensionnaires de la République de Guinée sans exception chose qui n’a jamais existé avant. Avant les pensionnaires avaient des valeurs de point d’indice qui étaient diamétralement opposées. On a essayé aujourd’hui d’exécuter le décret de mettre en application le décret de 977. Et il y a eu des personnes aujourd’hui, sur toute l’étendue du territoire qui ont manifesté leur joie » s’est-elle réjouit.
Oumar M’Böh