Les conseillers nationaux ont autorisé ce mercredi 10 août 2022 dans la majorité, la ratification d’un Accord de prêt relatif à l’acquisition de vaccins contre la COVID-19 et d’une ordonnance. C’était à l’occasion d’une séance plénière tenue à cet effet sous la présidence de Dr Dansa Kourouma, président du CNT, en présence des membres du gouvernement, des représentants des partis politiques, des acteurs de la société civile.
Il s’agit de l’accord de prêt relatif à l’acquisition de vaccins contre la COVID-19 au profit de la population guinéenne. Un accord signé le 4 septembre 2021 entre la République de Guinée et la Banque Islamique de Développement ‘’BID’’ et de l’ordonnance O/2021/PRG/CNRD/SGG du 31 décembre 2021 portant loi de finances initiale pour l’année 2022. Une ordonnance qui a été promulguée par le décret D/2022/0002/PRG/CNRD/SGG du 03 janvier 2022, du président de la République, président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
En présentant le rapport de la commission du Plan, des Affaires Financières et du contrôle budgétaire, le vice-président de ladite commission, Abou Kaba a indiqué que cet accord : « est la dernière tranche de financement du projet d’achat de produits médicaux et équipements pour un montant de 5 millions de dollars. Ce projet soumis à notre appréciation comporte 22 sections et 3 appendices et est mis à disposition aux conditionnalités ci-après : le prix de vente sera composé du coût total de l’expédition plus une marge bénéficiaire de 2,5% par an ; la durée de remboursement est fixée à 24 mois dont : au 18ème mois (50% du principal plus 18 mois de marge bénéficiaire) ; au 24ème mois (50% du principal plus 24 mois de marge bénéficiaire. Le projet d’acquisition des vaccins Covid-19, produits médicaux et équipements liés est financé conjointement par : la BID pour un montant de 10 millions de dollars US ; Des économies réalisées sur les projets en voie de clôture dans le pays pour montant de 5 250 000 dollars et l’ITFC pour 5 millions de dollars…» a-t-il développé.
De son côté, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr Mamadou Pethé Diallo a exprimé devant les conseillers nationaux, toute l’importance de cet accord de financement accordé par la BID pendant la période de riposte contre l’épidémie de COVID-19, qui a permis à la Guinée : « à la préparation et à la réponse à cette épidémie et les financements complémentaires qui vous ont été soumis à votre autorisation vont nous permettre de poursuivre les cohortes pour pouvoir arriver aux objectifs de l’organisation mondiale de la santé en termes de couvertures vaccinales. Car, à date nous sommes autour de 20% contre la vaccination contre le COVID-19 et l’objectif minimal fixé par l’OMS est de 30 à 35% pour les pays de la CEDEAO. Donc, avec cet autre financement, c’est de continuer le cap de la vaccination » a-t-il souligné.
A l’en croire, « ce financement supplémentaire permettra à la Guinée d’avoir des équipements, d’infrastructures, des moyens logistiques et des capacités opérationnelles dans le cadre de la vaccination contre le COVID-19 » a-t-il ajouté.
Quant à l’ordonnance, la rapporteuse générale du conseil national de la transition ‘’CNT’’, Fatima Camara a d’abord rappelé que cette ordonnance avait été promulguée par le décret D/2022/0002/PRG/CNRD/SGG du 03 janvier 2022, du président de la République, président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Car, ayant intervenu avant l’installation du CNT. Et que : « l’un des objectifs affirmés par le Président de la transition est l’amélioration de la gouvernance publique. C’est dans cette perspective qu’ont été retenus dans la lettre de cadrage du premier ministre chef du gouvernement pour le budget 2022, les principales hypothèses ci-après : réaliser un taux de croissance de 5,7% du PIB ; ramener le taux d’inflation moyenne annuelle à 10,1% ; maintenir le déficit global à 2,9% du PIB ; réaliser un taux de pression fiscale de 14,7% du PIB ; accroître les dépenses d’investissement à 25% du total des dépenses sur ressources propres ; allouer suffisamment de crédit à la protection sociale et au soutien des personnes en situation de vulnérabilité ; mettre en œuvre une stratégie de réduction des subventions au secteur de l’énergie ; renégocier à la baisse des charges locatives des bâtiments privés abritant des services publics de l’administration ; achever les chantiers du réseau routier ; construire des hôpitaux, des centres de santé et des écoles dans des zones qui en sont dépourvues etc. ».
Pour terminer, Fatima Camara dira que : « la loi de finance initiale 2022 a été arrêtée en recette à la somme de 26 063 785 763 611 GNF et en dépenses à 30 607 656 125 068 GNF pour un déficit de 4 543 870 361 457 GNF. Pour la couverture de ce déficit, le ministre de l’Economie et des Finances et du Plan a été autorisé a contracté des empreintes pour un montant de 21 580 808 milliards, recouvrer des créances sur des entreprises pour 398, 735 milliards… », a-t-elle ajouté.
Au cours de cette plénière, le document définitif relatif à la construction du siège de l’Assemblée Nationale au site de Koloma a été paraphé par le président du CNT, Dr Dansa Kourouma. Cette signature sera suivie par la pose de la première pierre et la sélection de l’entreprise devant réaliser les travaux dudit siège.
Selon le président du CNT: « Comme nous avons promis de mettre un coup d’accélérateur pour que la construction du siège de l’Assemblée nationale sera une des priorités de la transition, une commission a été créée à cet effet. Cette commission a presque levé tous les différents obstacles qui étaient devant la réalisation de ce projet. A 80%, tout est aujourd’hui réglé. On vient de parapher le plan final qui servira de base pour le lancement de l’appel d’offres en Chine pour recruter la société chinoise qui va réaliser le siège. Je précise que ce n’est pas le CNT qui construit ce siège ni le gouvernement guinéen, c’est la Chine. C’est une réalisation clefs à la main. On nous donnera la clef d’un parlement avec une salle de l’hémicycle, une salle de l’administration parlementaire et un restaurant. L’espace vert, l’adduction en eau et en électricité et les voiries sont de la responsabilité de la partie guinéenne. Nous aurons les trois bâtiments avec les équipements nécessaires, d’une salle d’hémicycle moderne, connectée avec une administration équipée et un restaurant opérationnel », a-t-il informé.
Oumar M’Böh