Ils sont au total huit (8) fonctionnaires qui ont été arrêtés dans la soirée du jeudi 30 juin 2022, dans un des bureaux du Ministère de la Fonction Publique et du Travail et conduits à la DPJ (direction de la police judiciaire).
Joint au téléphone par notre rédaction, un des fonctionnaires arrêté témoigne : « Oui nous sommes 8 fonctionnaires interpellés. En effet, hier jeudi aux environs de 16 heures, je suis venu comme d’habitude au département de la fonction publique, il y’a un bureau au CPA et comme j’ai été remplacé à mon poste, dès que je viens je salue les collègues je reste un peu, et aujourd’hui lorsque nous avons terminé la prière nous sommes revenus s’assoir dans ce même bureau, c’est là-bas que le ministre nous a trouvé en disant qu’il soupçonne quelqu’un qui est dans le trafic des matricules et c’est dans ce bureau là qu’il opère, il a donné le nom de la personne et qu’elle viendrait du ministère de la Pêche mais que cette personne vient s’installer à la fonction publique. Donc, pour nous comme il a nommément cité une personne, il allait demander à ce que la seule personne soit embarquée, mais à notre surprise, le ministre a dit que tous les cadres qui s’y trouvent doivent être envoyés à la police pour se justifier ; il a appelé le directeur national de l’institut, le conseiller juridique qu’il accuse d’être en complicité de l’installation de ce cadre là dans l’enceinte du CPA. Nous avons été tous embarqués pour la DPJ où nous avons été entendus la nuit du jeudi. Donc, nous sommes là pour le moment et nous ne connaissons pas les motifs de notre arrestation, car à chaque fois qu’on l’appelle il donne une autre version » a-t-il déploré.
S’agissant de leurs liens avec le cadre qui serait venu du département de la Pêche, notre interlocuteur précise : « nous nous avons été engagés en 2008 et nous avons trouvé ce monsieur là dans le département et c’est seulement cette année que j’ai appris que ce n’est pas son ministère d’appartenance » a-t-il ajouté.
Plus loin, le cadre informe que : « le ministre Julien Yombouno est très fâché contre ce cadre dont il soupçonne de falsification de matricules, qui selon lui est en train de saboter les initiatives de reformes qu’il engage. Hier, ils avaient retiré nos téléphones, mais heureusement ils nous ont restitué ces téléphones. Donc, nous voulons qu’ils fassent le discernement et que nous soyons libres, parce que ce n’est pas normale que vous venez embarquer les cadres comme ça sans aucune convocation » a-t-il regretté.
Oumar M’Böh