Comme annoncé, les 81 conseillers du conseil national de la transition ‘’CNT’’, ont été installés ce samedi 5 février 2022 dans leurs fonctions. La cérémonie appelée »session inaugurale » s’est déroulée à l’hémicycle du Palais du Peuple à Conakry et a connu la présence de l’ensemble des 81 conseillers, des présidents d’institutions républicaines, des membres du comité national du rassemblement et pour le développement, des ministres du gouvernement de la transition, des représentants des corps diplomatiques et consulaires accrédités en Guinée, des acteurs de la société civile, des délégations venues de la Sierra Leone et du Mali.
C’est le premier président de la Cour Suprême qui a installé ces conseillers dans leurs nouvelles fonctions. Il leur demande de respecter les articles qui fixent le fonctionnement de cet organe qui se trouve dans la charte de la transition : « Il m’a été donné de prendre acte du décret en date du 22 janvier 2022 portant nomination des membres du CNT ainsi que le décret de nomination des membres du bureau du CNT, je déclare solennellement installés les membres du conseil national de la transition » a-t-il déclaré.
Prenant la parole, le nouveau président du CNT, Dr Dansa Kourouma a dans un long discours rendu d’abord grâce à Dieu le tout puissant Allah ‘’qui nous a permit de se retrouver en ce jour béni pour la cérémonie d’installation officielle des membres du CNT…’’ puis au colonel président, Mamadi Doumbouya pour son choix de président du CNT, avant de parler à ses collègues du rôle que doit jouer le CNT dans le processus de l’instauration d’une véritable Démocratie en République de Guinée. Pour Dr Dansa Kourouma : « J’adresse mes vives félicitations aux 80 autres conseillers nationaux qui comme moi ont été choisis pour siéger au CNT et je dis combien j’ai hâte de travailler avec eux en toute humilité dans l’optique de répondre efficacement ensemble aux aspirations du Peuple en cette période déterminant de l’histoire de notre pays. Je suis conscient de l’enjeu mais aussi de la responsabilité qui incombe au conseil national de la transition dont j’ai la charge de conduire les destinées ; nous sommes une des voix les plus fortes et légitimes du peuple qui donnera la garantie démocratique faisant foi aux convictions que nous incarnons et un espoir de bâtir une Guinée meilleure. J’ai également conscience que le changement radical des mécanismes qui amènent les élites au pouvoir et qui leur permette de s’y maintenir quasi indéfiniment doivent être définitivement résolus ; OUI plus jamais nous devons écrire une constitution qui ne sera pas facilement modifiable par des pouvoirs prostitués… », a-t-il déclaré.
Parlant de la véritable mission qui attende les conseillers communaux, Dr Dansa Kourouma dira qu’il s’agit entre autres : « la mission qui nous est assignée consiste à poser le socle indescriptible d’un État qui se met en action et que rien ne pourra arrêter désormais ; doter la Guinée des textes de lois qui résisteront au temps et à la tentation des hommes. Chers conseillers notre chemin sera parsemé d’embûches de toutes sortes que nous sommes appelés à affronter à partir d’aujourd’hui jusqu’à l’installation de la future assemblée nationale à l’issue d’élections crédibles et transparentes qui seront organisées pour mettre fin à la transition… Donc, nous aborderons chaque question avec problématique, avec rigueur qu’exige l’objectivité, l’impartialité et la neutralité de nos fonctions mais surtout avec le dessein de faire obstacle de manière définitive à toute velléité de répéter les travers douloureux de notre histoire postcoloniale. Faisons-en sorte qu’il n’y ait plus une nouvelle transition. Ce sera l’indice de la réussite de nos travaux » a-t-il ajouté.
Auparavant, les présidents de l’assemblée nationale de la Sierra Leone et du conseil national de la transition du Mali ont exprimé leurs soutiens à cet autre organe législatif qui vient d’être installé.
Nommés le 23 janvier dernier, les membres de cet organe législatif au nombre de 81 sont des ‘’forces vives’’ de la nation guinéenne. ils sont issus entre autres des partis politiques, des organisations de la société civile, de centrales syndicales, d’organisations patronales, des forces de défense et de sécurité, d’organisations de défense des droits de l’homme, d’organisations des Guinéens vivants à l’étranger, d’organisations de femmes, de jeunesses, d’organisations culturelles, des confessions religieuses, des secteurs informels et métiers, d’organisations paysannes, des sages des régions naturelles, des personnes vivants avec handicap, d’organisations sociales professionnelles, des chambres consulaires, d’organisations de presse ainsi que des personnes ressources.
Oumar M’Böh