Porte-flambeau de la lutte démocratique en Guinée et grand supplicié de ces dernières années, l’ancien premier ministre et président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo vient de loin et son envergure politique, symbole de résilience, est loin d’avoir livré tous ses secrets.
Ce, dans un pays où un véritable opposant qui draine des foules, adoubé de tous ou presque, est vu comme un redoutable dauphin présidentiel à recaler.
Armé idéologiquement et politiquement contre cet héritage boulimique du pouvoir d’État, le réchappé du régime déchu d’Alpha Condé est aussi l’homme qui a appris au fil des années à tenir vaille que vaille face aux velléités d’une partie de la classe politique aux égos inextricables et infestée de criquets pèlerins.
Loin d’être avare ou d’exiger de qui que ce soit, l’idée de présider le Collectif des Partis Politiques-CPP, le président de l’UFDG et de l’ANAD inspire aujourd’hui nombre de ses pairs qui ont fini par découvrir, du moins reconnaitre en lui, l’homme idéal pour porter leurs voix sous un soleil de plomb et de bottes aux pas peu cadencés. Même si cela paraît idyllique, resserrer les rangs des partis politiques en République de Guinée est plus que nécessaire tant et si bien que la transition s’installe lucidement, profitant du désordre politique.
Dans un processus où son sort est sur la table au milieu de nulle part, la classe politique doit bel et bien s’organiser. Plus la transition se fait sans elle, plus elle perd, en se tirant une balle sous les pieds. Et quand les plus méritants se mettent à boiter, libre cours aux médiocres de prospérer.
On ne le dira jamais assez, la Guinée qui a besoin de tous ses filles et fils ne peut se passer des vrais patriotes autour desquels il doit se constituer un mur solide aussi bien pour une transition réussie que pour l’avènement d’un régime démocratique, populaire aux coudées franches et tourné vers le développement dans un élan de solidarité nationale.
Pour ce faire, des entités comme le CPP, doivent miser gros. C’est-à-dire choisir les grands hommes pour les diriger fût-il à tour de rôle. Il y va de leur légitimité et de leur aura au-delà de nos frontières. Il ne s’agit pas ici forcément des enjeux électoraux redoutés par des opposants faibles et incrédules mais de l’avenir de la Guinée. Sur ce, il est bien possible de compter sur CELLOU DALEIN DIALLO.
Habib Thiam