Le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Dr Mohamed Bérété a rencontré ce mardi 23 novembre 2021, les travailleurs parlementaires. Cette rencontre qui a durée près de deux heures a pour objectif : « de partager des informations sur le fonctionnement de l’administration parlementaire en cette période transitoire ; des rumeurs faisant étant de l’existence de listing de grilles salariales des fonctionnaires parlementaires et de la création d’un syndicat des travailleurs de l’assemblée nationale et de la situation des assistants recrutés par l’ancien bureau de l’assemblée nationale dissoute ».
A l’entame, le secrétaire général de l’Assemblée nationale a donné d’embles informations relatives à la situation du pays dirigé par le CNRD, et que l’administration parlementaire étant une institution permanente doit continuer à fonctionner. Et cela, les travailleurs parlementaires viennent au travail. Donc, ils observent les consignes qui leurs ont été donnés par leurs autorités. Car, ils doivent préparer l’arrivée des membres du conseil national de la transition (CNT), un organe qui aura pour mission l’élaboration des textes majeurs notamment, la Constitution et des textes règlementaires.
Parlant des rumeurs, Dr Mohamed Bérété dit déploré ces derniers temps, la publication des ‘’fausses’’ informations par voie de presse et sur des réseaux sociaux relatives à l’existence de deux listings de grilles salariales au sein du parlement guinéen.
C’est archi faux, a-t-il démenti. Il n’a jamais existé deux listings de salaires à l’Assemblée nationale. Lorsque j’ai été informé de cette affaire, j’ai personnellement mené des démarches auprès de la Direction nationale du budget. A cette Direction je n’ai constaté aucun changement. Les fonctionnaires de la hiérarchie sont payés à 2 100 000 GNF, ceux de la hiérarchie B à 1 500 000 GNF et ceux de la hiérarchie C à 1 300 000 GNF. Quant aux primes, les travailleurs parlementaires sont payés à 50 000 le jour lors des sessions et les députés 500 000 GNF. Donc, ceux qui disent que les travailleurs de la hiérarchie A sont payés à 3 000 000 GNF avec 200 000 GNF comme primes de sessions, c’est archi faux, a-t-il insisté avant de demander à toute personne qui détienne des informations réelles de prouver.
S’agissant de l’intention de certains travailleurs qui exigent la mise en place d’un syndicat des employés, le secrétaire général a été très clair par rapport à ce sujet : « c’est logique d’y penser mais les textes qui régissent le fonctionnement de l’Assemblée nationale ne prévoient pas la création d’un syndicat. Donc, il faudrait attendre que nous soyons dans une situation normale, c’est-à-dire après l’installation d’une assemblée nationale pour faire une plaidoirie et non des exigences » a-t-il souligné.
Le dernier point abordé par le Secrétaire Général, c’est celui relatif aux assistants qui travaillaient auprès des membres de l’ancien bureau de l’assemblée nationale qui vient d’être dissoute par le CNRD.
Selon lui, ces assistants n’avaient aucun contrat avec l’assemblée nationale, ni un contrat de fonctionnaires parlementaires, ni contractuels. Donc, ils étaient au compte de ceux qui leurs ont fait appel. Ils ne sont pas dans le fichier de l’administration parlementaire. Donc, ils n’ont pas droit à des salaires ni à des primes, à partir du moment où l’assemblée nationale a été dissoute, les députés ne sont plus en fonction, il n’y a pas une raison qui les maintiendrait à leur fonction.
Prenant la parole, certains travailleurs ont plaidé auprès des autorités afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ils ont regretté la durée de la prise en compte de leurs préoccupations mais aussi ce manque d’informations.
De son côté le directeur des ressources humaines de l’assemblée nationale, monsieur Mamadi Camara a rassuré les travailleurs parlementaires de l’existence d’un statut particulier des fonctionnaires parlementaires qui une fois entrera en vigueur permettra un plan de carrière et de nombreux avantages.
Mme Hann, Aissatou Kesso Diallo caissière de l’Assemblée nationale a elle aussi expliqué le mécanisme d’élaboration des états de salaires des fonctionnaires parlementaires jusqu’au paiement en passant par des virements et des cotisations à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Elle a lors de son explication, dit qu’à chaque fois qu’un travailleur est confronté à un problème de son salaire ou prime, elle se lève pour rétablir l’intéressé à son droit. Dès fois, des erreurs sont enregistrées à la direction nationale du Budget, mais qui sont réglées une fois que nous leur écrivons.
Enfin, une invite a été lancée à tous les travailleurs d’être bien informés sur les procédures et sur le fonctionnement du parlement. Le secrétaire dit qu’il reste solidaire aux travailleurs parlementaires dont il est le premier.
Oumar M’Böh