Le Sénat américain a adopté à l’unanimité une loi visant à renforcer les restrictions imposées aux entreprises de télécommunications chinoises, y compris le géant des télécoms, Huawei.
Selon le journal américain The Hill, ce vendredi, le Sénat a voté à l’unanimité, au soir du jeudi, en faveur d’une loi dite « Secure Equipment Act ».
La loi interdit à la Commission fédérale des communications (FCC) de considérer ou d’autoriser de nouveaux équipements de cinq grandes sociétés de télécommunications chinoises, qui sont considérées représenter un « risque pour la sécurité nationale des États-Unis ».
Les entreprises chinoises concernées sont les géants des télécommunications Huawei et ZTE, ainsi que Dahua, Hytera et Hikvision.
Le journal a déclaré que la loi vise « à protéger l’infrastructure de communication des menaces extérieures et à prendre des mesures strictes contre l’utilisation des équipements des sociétés de télécommunications chinoises, qui sont considérées comme une menace pour la sécurité nationale ».
Et d’ajouter que « le projet de loi a été approuvé par le Congrès, la semaine dernière, par 420 voix contre 4, et la loi devrait passer maintenant devant le bureau du président américain, Joe Biden, pour ratification ».
En mars dernier, la Commission fédérale des communications, a publié dans un communiqué, paru sur son site Internet, une liste d’équipements de communication, fabriqués par 5 compagnies chinoises, qui constituent une menace pour la sécurité nationale, dont Huawei, ZTE, Dahua, Hytera et Hikvision.
Pékin n’a pas encore commenté la nouvelle loi, mais elle a annoncé son rejet de la liste de la Commission des communications, par le passé, affirmant qu’elle « nuisait non seulement aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises, mais aussi aux États-Unis et à leur environnement commercial ».
Washington avait imposé de nombreuses sanctions aux entreprises chinoises, dont Huawei, en particulier à l’époque de l’ancien Président Donald Trump, et ce, en raison de ce que l’ancien Président qualifiait à l’époque de « ses liens avec le Parti communiste au pouvoir ».
En août 2020, le département américain du Commerce a imposé des sanctions à Huawei et à 38 de ses filiales, dans le but de limiter son accès aux technologies américaines.
Le ministère a déclaré à l’époque que « les sanctions visent à limiter le contournement par Huawei des contrôles américains à l’exportation, afin d’obtenir des semi-conducteurs développés ou produits à partir de programmes et de technologies américains, pour atteindre les objectifs politiques du Parti communiste chinois ».