La Haute Autorité de la Communication (HAC), sous la présidence du doyen Boubacar Yacine Diallo a mis en place le 15 octobre dernier, une commission d’élaboration du code de bonne conduite des journalistes de Guinée. Cette commission aura pour missions de : « rechercher et analyser les versions de code de bonne conduite des journalistes de Guinée déjà élaborés; élaborer un projet de code de bonne conduite des journalistes; faire adopter ce projet par les voies appropriés et faire des propositions de plan de vulgarisation du code de bonne conduite des journalistes de Guinée », a précisé l’article 2 de la décision.
Ce mardi 19 octobre 2021, les membres de cette commission au nombre de treize (13) issus des différentes organisations de la presse publique et privée guinéenne, notamment (RTG Koloma, AGP, APAC Guinée, URTELGUI, AGUIPEL, AJG, SPPG, REMIGUI, UPLG, UFSIG, AGEPI, RJPG,) ont répondu, à l’invitation de la HAC.
A l’entame, le président de cette institution de régulation des médias en République de Guinée, Boubacar Yacine Diallo a expliqué les raisons qui ont motivé la mise en place de cette commission : « Je voudrais rappeler que plusieurs codes circulent, nous avons estimé au niveau de la HAC qu’il était maintenant indispensable que tous les journalistes se reconnaissent dans un seul code. Et, pour ce faire, il était mieux que ce soient eux-mêmes (les journalistes), tous ensemble, qui rédigent un code dans lequel ils se reconnaîtront, parce que tout simplement fruit de leur réflexion, fruit également de leur expérience sur le terrain » a-t-il déclaré.
Le Doyen Boubacar Yacine Diallo a saisi l’occasion pour donner les grandes lignes aux membres de cette commission en disant que : « Étant entendu qu’un code n’est qu’un ensemble de recommandations pratiques à l’effet de ne pas contrôler les comportements, mais faire en sorte que les comportements ne soient pas contraires aux vertus de la profession. Comme vous le savez, la profession du journaliste est une profession délicate. Puisqu’il nous est donné le droit et même le devoir d’informer nos concitoyens. C’est une grosse responsabilité qui nous est ainsi attribuée et il arrive que nous allions au delà de ce qui est permis. Parfois aussi en deçà de ce qui est permis » rappelle-t-il.
Mais il fonde un grand espoir avec l’équipe sélectionnée par les associations de presse qui selon lui est constituée de journalistes ‘’compétents et honnêtes’’: « Je voudrais donc espérer, au nom de mes collaborateurs, que le code qui sera issu de vos travaux sera le code du journaliste guinéen où qu’il se trouve et pour quel que média pour lequel il travaille. Ce que nous recherchons, c’est la qualité du journaliste telle que défini dans la loi. Nous avons donc estimé que les représentants des associations de médias et des associations de presse étaient les mieux habilités à premièrement : rechercher tous les codes qui ont été élaborés pour que vous puissiez vous en servir; les analyser et en tirer profit » a t il souhaité.
Juste après la présentation, les membres se sont retrouvés pour mettre en place leur bureau devant conduire vite et bien les travaux d’élaboration du code. C’est Oumoul Khairy Chérif qui a été élue présidente de cette commission, elle est secondée par Grégoire Ankou qui occupe le poste de vice président, Thierno Amadou Camara a été élu rapporteur.
Au sortir de leur première séance de travail, la présidente s’est adressée à la presse en ces termes: « Le travail va reposer sur 4 axes comme l’a dit le président de la HAC. On va faire des recherches, parce que ce n’est pas pour la première fois qu’on fait des codes ici en Guinée. Mais, ce sont des codes qui étaient bien placés pour des périodes bien déterminées, des périodes transitoires. Alors, cette fois-ci, on a décidé de faire le code du journaliste tout court. Que ça soit en période exceptionnelle ou en période normale. Le code de bonne conduite du journaliste, c’est quoi? Ce sont ses droits et ses devoirs. Qu’est-ce qu’un journaliste doit faire, qu’est-ce qu’il ne doit pas faire. Ce code doit encadrer le journaliste dans son environnement de travail. Le journaliste n’est pas un juge, il n’est pas policier, il n’est pas commissaire de police. Donc, s’il est cadré par ce code qui lui dit voilà ce que tu dois faire, voilà ce que tu ne dois pas faire, ça le protège aussi », a t elle précisé Oumoul Khairy Chérif.
Les membres ont également procédé à la mise en place des sous commissions pour accélérer leur travail. Ils se sont donné rend-vous le jeudi prochain.
A rappeler que Quatre commissaires de la HAC ont été mandatés d’accompagner cette commission d’élaboration dudit code. Ils auront pour rôle de contrôler la conformité du code aux lois pour ne pas que les dispositions soient contraire à la loi, a t précisé le président de la HAC Boubacar Yacine Diallo.
Oumar M’Böh