Le 2 octobre 1958 reste gravé dans l’histoire nationale comme le jour où la Guinée a choisi de tracer son propre chemin. En ce 2 octobre 2025, 67 ans plus tard, la préfecture de Dinguiraye a commémoré cet anniversaire dans une atmosphère sobre, loin des défilés et des discours officiels.
À la place des Martyrs, le préfet, contrôleur général de police Mohamed Cheick Keita, accompagné de ses collaborateurs préfectoraux, militaires et paramilitaires, a présidé une cérémonie réduite à l’essentiel. La montée des couleurs et la revue des troupes ont constitué les deux moments solennels de cette commémoration. Aucune allocution, aucun faste, mais un symbole : celui d’un hommage rendu dans le silence et la discipline.
Après ce temps officiel, l’espace a été laissé aux femmes de la localité. Dans une ambiance animée, elles ont apporté une touche populaire à la célébration, rappelant que l’indépendance appartient aussi aux générations qui la vivent au quotidien.
Une seconde étape est prévue dans un cadre spirituel : à la grande mosquée d’El Hadj Oumar Tall, une lecture du Saint Coran sera organisée, suivie de prières dans les différents lieux de culte de la préfecture. Ce choix traduit la volonté de conjuguer mémoire nationale et ferveur religieuse, dans une ville dont l’histoire spirituelle est intimement liée à celle de la Guinée.
À Dinguiraye, le 67ᵉ anniversaire de l’indépendance a donc pris une couleur particulière : pas de discours officiels, pas de démonstrations militaires, mais un moment de recueillement et de prière, comme pour rappeler que l’indépendance n’est pas seulement un héritage politique, mais aussi un devoir de mémoire et de transmission.
Sékou 2 Kourouma pour lavoixdupeuple.info